Éditoriaux

Une révolution écologique et sociale consciente

Les avancées sociales ont toujours été rendue possibles grâce à une mobilisation des travailleurs.euses. Ces dernières années, de nombreux reculs nous ont été imposés. Comment stopper ce mouvement et conquérir de nouvelles avancées ? C’est une question qui traverse toutes les organisations : syndicales, politiques et associatives. Chacun.e y va de sa solution et de son analyse : « s’unir », « appuyer sur telles propositions », « présenter nos candidat.e.s », « des propositions plus radicales »…

La période politique est difficile, notre réponse doit être à la hauteur des enjeux

Nous sommes dans une période paradoxale où le capitalisme est en crise profonde, où les tensions internationales prennent le chemin de conflits armés et où l’inflation galopante atteignant 10 % en Angleterre et 5 % en France fait plonger des dizaines de milliers de familles dans la misère… Le besoin de changement de société se fait de plus en plus ressentir et les conflits locaux et ponctuels se multiplient. Dans le même temps, le monde du travail peine à trouver des débouchés politiques à la situation. Les sondages de premier tour sont très encourageants pour la gauche réunie aux législatives. Si l’union semble plébiscitée par une grande majorité d’électeurs de gauche, sa traduction en une campagne de terrain massive et mobilisatrice peine pour le moment à dépasser les rangs des militant.e.s. C’est pourtant une clé pour l’emporter dans de nombreuses circonscriptions. La période politique est difficile, notre réponse doit être à la hauteur des enjeux.

Alors que faire ? Même en cas de victoire, la pression du capital va s’accentuer face à l’inflation et la crise économique. Les capitalistes ont besoin de détruire nos conquis sociaux pour préserver et accentuer leurs profits. Une opposition de gauche renforcée ou en majorité à l’Assemblée nationale constituerait un véritable atout pour bâtir une politique de progrès social et environnemental. Cela étant, un rapport de force pour résister à la pression du capital est indispensable, il ne pourra se construire sans une mobilisation d’ampleur des salarié.e.s, des citoyen.ne.s et une politisation du débat public. Il nous faut donc faire de la politique, mettre fin à la délégation de pouvoir et prendre pied dans les entreprises. Nous ne voulons pas de bulletins de votes en guise de chèque en blanc pour nos candidat.e.s, mais bien qu’ils et elles accompagnent les mobilisations sociales pour conquérir de nouveaux droits. Au-delà et à travers toutes les tactiques politiques que l’on peut imaginer, la politisation est bien l’enjeu. Discuter avec nos collègues, avec nos voisin.e.s, avec nos connaissances… pour leur faire connaître nos propositions, partager nos idées et les amener à s’engager. C’est une campagne politique permanente pour faire grossir le collectif : amener chacun.e à devenir militant.e. Alors en avant, nous avons notre rôle à jouer pour donner une issue aux colères et construire la riposte pour une révolution écologique et sociale consciente.

Fabien Lecomte

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