Éditoriaux

Une rentrée offensive

L’été se termine… Encore un été au cours duquel 40 % des familles n’auront pas pu goûter à la joie de partir en vacances, même quelques jours, même pas très loin. On ne parle pas ici de vacances sur un yacht à faire du jet ski mais plus modestement de ces moments simples, en famille ou entre amis détaché pour quelques heures ou quelques jours des soucis du quotidien. Saluons ici le travail du Secours Populaire mais aussi de quelques sections du PCF et des mairies communistes qui se démènent partout en France pour offrir aux plus précaires de nos concitoyens, et je pense ici en particulier aux enfants, quelques moments de bonheur au bord de la mer. L’été se termine… et encore un été pour un très grand nombre de français, souvent déjà privés de vacances, à subir les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses dans des logements mal ou pas isolés. Double peine…

L’été se termine… laissant place à la rentrée. Mais comment aborder sereinement cette rentrée scolaire avec une inflation de plus de 11 % en moyenne sur les fournitures quand les salaires et les pensions stagnent…Obligeant les familles à des choix impossibles au détriment de l’apprentissage de leurs enfants. Est-ce alors un hasard si la France compte parmi les pays européens où le lien entre les résultats scolaires des enfants et la catégorie socio-professionnelle des parents est le plus fort* ? Triple peine…

cette situation n’est pas une fatalité mais bien le résultat de choix politiques

Les étudiants vont connaître également de grandes difficultés avec un coût de rentrée qui n’a jamais été aussi élevé (+ 6,5 %) qui se conjugue avec une inflation toujours aussi importante et qui touche principalement le logement (+9 %) et l’alimentation (+15 %). Le nombre de bourses et leur montant restant largement insuffisants, nombre d’étudiantes et d’étudiants vont de nouveau se retrouver en situation de grande précarité, obligés de cumuler travail et études pour réussir à se loger et à ne pas sauter trop de repas…

Face à cet inacceptable constat, la rentrée politique se doit d’être résolument offensive. Continuons à répéter inlassablement sur les marchés, sur notre lieu de travail, partout où la discussion peut s’engager que cette situation n’est pas une fatalité mais bien le résultat de choix politiques que nous devons dénoncer et combattre.

Pour terminer cet éditorial sur une note plus optimiste, gageons que la fête de l’Humanité, qui se tient du 15 au 17 septembre, sera à nouveau cette année ce lieu d’échanges, de formation et de fête que nous apprécions toutes et tous. Je ne peux donc que vous encourager à vous procurer vos bons de soutien (auprès de la fédération) et j’espère vous retrouver nombreuses et nombreux au stand de la Vienne !

Christophe Sicot,

membre de l’exécutif départemental

* étude INSEE 2020

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