À la veille du premier temps fort de cette rentrée, La Vienne Démocratique s’est entretenue avec Julien Hémon, secrétaire adjoint de l’Union Départementale CGT de la Vienne.
La Vienne Démocratique : Quelle sont les revendications principales de cette journée ?
Julien Hémon : On a essayé de construire les revendications de cette journée à partir du terrain. Ce qui semble ressortir le plus c’est la question des salaires avec le gel du point d’indice, les salaires qui n’augmentent pas non plus dans les entreprises… alors même que les salariés se rendent bien compte que les grandes entreprises et le patronat eux sont sortis gagnant de la période. L’aspiration à une meilleure répartition est donc largement partagée. On touche finalement à la question plus globale de la reconnaissance du travail avec beaucoup de revendications aussi sur les conditions de travail. Enfin, nous avons commencé à travailler des projets à l’échelle de territoires à plus ou moins long terme comme dans le Châtelleraudais, nous y revendiquons des investissements importants dans l’industrie et dans les services publics, pour relancer une dynamique économique utile, créatrice d’emploi.
La Vienne Démocratique : Quelques mot sur l’ambiance chez les salariés et comment la CGT entend-elle aborder la période ?
Julien Hémon : On sent un mécontentement très général. Cela se traduit parfois en revendications précises, on a vu tout dernièrement une grève d’une semaine à Bonilait (lire ici), une entreprise où il n’y avait pas eu de mouvement depuis plusieurs années. Mais le défi est bien sûr de fédérer tout ça, et en premier lieu pour la journée du 5 octobre. Je ne suis pas sûr que ce sera la révolution mardi, mais préparons-nous pour en faire un point de départ. Pour ce qui est du syndicat, nous sommes dans une période de restructuration importante, beaucoup de congrès se tiennent en ce moment car ce genre d’événement n’a pu se tenir pendant la deernière période de restrictions sanitaires. Le Covid nous pousse aussi à prendre du recul sur notre manière de faire, ça amène des questionnements mais s’il y a une chose que ça n’a pas arrêté c’est la détermination. Il n’y a pas de résignation dans nos syndicats, bien au contraire. Lors de l’AG des syndicats de septembre c’est la volonté de reprendre le contact avec un maximum de salariés, de répéter les gestes militants qui s’est exprimée. On a aussi l’ambition d’orienter les débats de la période présidentielle ailleurs que sur le sécuritaire et les thèmes de l’extrême droite, les priorités dans la Vienne sont toutes autres, ce sont les besoins en emplois et notamment dans les services publics : plus de blouses blanches, plus d’enseignants…