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FLAMME OLYMPIQUE – Florence Harris : Plutôt que le sport spectacle, préférons le sport pour tou·te·s

La Vienne s’est portée candidate pour voir passer sur son territoire la flamme olympique. Au total, une dizaine de département ont fait de même. On comprend pourquoi il existe tant de réticences lorsque l’on se penche sur le coût de l’opération : 180 000€. C’est un nouveau marqueur, s’il en fallait, de la politique spectacle de la majorité départemntale. Le groupe La Vienne En Transition s’est positionné contre ce projet et a défendu, par la voix de Florence Harris, une politique du sport pour tou·te·s.

“Vos intentions de valorisation sont certes louables. Le passage de la flamme olympique va coûter 180 000 € (sans compter le travail des agents qui vont préparer l’événement). C’est un marqueur de la politique spectacle que vous mettez en place alors que les politiques sociales qui constituent les principales compétences du département sont en grande souffrance.

Plusieurs départements, comme les Côtes-d’Armor, la Creuse, la Haute-Loire, la Haute-Vienne, l’Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot-et-Garonne, la Meurthe-et-Moselle, l’Orne et les Vosges ont renoncé au passage de la flamme olympique.

Évidemment il ne s’agit pas d’adopter une posture morale sur les Jeux Olympiques, mais bien de chercher le meilleur moyen de développer les pratiques sportives pour tou.te.s dans notre département. Des pratiques qui favorisent le lien social, le développement de l’autonomie et de la personnalité, l’habileté et la capacité d’adaptation individuelle et collective, le plaisir d’échanger et de partager, la camaraderie, le respect de l’autre et des règles que l’on accepte ensemble.

La pratique sportive est bien un droit fondamental pour l’épanouissement et la santé de chacun.e, qu’il convient de rendre effectif pour tou.te.s.

180 000 €, c’est 3 fois le budget de la caravane des sports ! Avec une telle somme, elle pourrait par exemple enfin s’arrêter sur la ville de Poitiers où les jeunes et les bas niveaux de revenus sont plus concentrés. On pourrait aussi faire progresser les conditions sociales des animateurs sportifs qui la font vivre. On pourrait initier de nouveaux dispositifs par exemple pour aider les familles au financement de licences, aider au développement du sport scolaire dans les collèges…

Le sport est trop souvent utilisé uniquement comme un élément de communication des politiques, c’est ce que vous proposez avec cette délibération, nous voterons contre.”

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