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Expression de la section de Poitiers du PCF au sujet de la situation du CCAS

“Les communistes de la section de Poitiers étaient réuni.es en congrès samedi 4 mars. Ils ont adopté à l’unanimité la position suivante au sujet de la décision municipale de fermer la résidence Édith Augustin et la crèche familiale.
Cette décision qui est une mise à mal du service public est d’abord une conséquence du désinvestissement chronique de l’État et de la politique du Département de la Vienne qui délègue une partie de ses compétences au CCAS sans contribuer financièrement à la hauteur des dépenses correspondantes.
L’évolution des dépenses du CCAS est due pour une part à des décisions louables de la précédente équipe municipale d’améliorer le service public (création d’une crèche et d’un EHPAD en particulier), mais qui n’ont pas été accompagnées de l’augmentation nécessaire de la subvention au CCAS. En décidant d’augmenter de manière inédite cette année de 30 % (3 millions d €) cette subvention, l’actuelle majorité fait un choix politique fort pour rattraper aujourd’hui les inconséquences d’hier. C’est un effort considérable quand la collectivité doit répondre à des besoins de la population de plus en plus importants et des dépenses en hausse (dépenses d’énergie, produits alimentaires, mesures salariales ou indemnitaires bienvenues mais non compensées par l’État).
Les élus municipaux Macronistes ont beau jeu de pousser des cris d’orfraie alors qu’ils sont responsables de ces politiques gouvernementales de destruction des services publics, des solidarités et d’étranglement des collectivités locales.
La municipalité assure que ces fermetures sont motivées par la volonté d’adapter au mieux le service rendu aux besoins qui évoluent, dans une situation budgétaire critique. Si nous partageons cette préoccupation, il n’en reste pas moins que cette adaptation ne peut se faire sans dialogue social et sans avoir examiné le dossier avec toutes les parties concernées. Les instances de débat entre la collectivité et les représentant.es des personnels, auraient dû être saisies. Les agent.es peuvent  apporter leur expertise. Au delà, il importe aussi d’informer, d’associer et d’impliquer les agent.es, les usager.es, et plus largement les citoyen.nes aux orientations politiques de la collectivité. C’est d’autant plus nécessaire que les collectivités locales sont confrontées à des difficultés croissantes et seront sans doute amenées à faire des choix qui impacteront demain d’autres aspects de la vie quotidienne.
Nous demandons donc la suspension des décisions de fermetures pour que le dialogue puisse être renoué. Face aux enjeux, nous demandons de faire confiance en l’intelligence collective et en la capacité de toutes et tous à s’emparer des questions et à élaborer les choix en responsabilité. C’est aussi le moment que tou.tes se mobilisent pour que nos services publics locaux puissent être financés à la hauteur des besoins et pour une protection sociale de haut niveau. Le mouvement contre le projet de réforme des retraites en est l’occasion.”

2 commentaires

  • Je remercie la Section d’avoir mis ses appréciations sur ce sujet qui impacte directement l’intimité des familles dans le stress et la douleur. Qui questionne sur le devenir des humains et de la prise en charge des enfants et des seniors en fonction de leurs ressources par les pouvoirs publics.

  • Enfin une décision tardive, trop sans doute, de la section sur le sujet du CCAS. Nos élus ne sont ni des électrons libres, ni des militants esseulés sans l’aide, le soutien et le contrôle de la direction du parti. Cela pose une fois encore la question de nos alliances. De telles problématiques devraient être discutées entre élus, section et bureau fédéral.
    Nos valeurs , notamment sur le service public, doivent être défendues sans aucune considération.

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