Éditoriaux

Dans quel monde vivons-nous ?

À bien des égards nous traversons une époque violente. L’actualité récente semble nous le rappeler entre accroissement dégoûtant des inégalités avec leur cortège de misère et de souffrance, démultiplication des conflits armés de haute intensité, résurgence d’actes terroristes un partout sur la planète…

Une nouvelle phase proprement impérialiste s’est ouverte et le Moyen-Orient en subit les conséquences. Dans ce contexte la France, par la voix irresponsable d’Emmanuel Macron, fait courir un risque au monde. En proposant l’intervention d’une coalition internationale OTANienne à Gaza alors qu’il devait demander un cessez-le-feu, il valide un « nous » et un « eux », que François Hollande n’a pas hésité à nommer « bien » et « mal ». C’est la rhétorique de la guerre de civilisations, celle là-même que cherchent à instaurer les extrêmes droites (quel que soit l’intégrisme religieux dont elles se nourrissent).

Seule La mobilisation des peuples peut contraindre les gouvernements à arrêter le massacre

Honte encore au pouvoir macronien d’interdire les manifestations pour la paix, d’y réprimer les militant.es et d’attenter des procès en antisémitisme ou en soutien au terrorisme à toute voix discordante. Même le gouvernement Nethanyaou a dû supporter que des manifestations pour la paix (et donc contre sa politique de colonisation et d’apartheid) se tiennent en Israël. Même les pays arabes engagés dans les odieux accords d’Abraham et dont les régimes ne sont pas réputés pour leur manque d’autorité ont vu déferlé des marées humaines. Même les États-Unis et l’Angleterre pourtant cœur des intérêts occidentaux les plus impliqués dans la colonisation.

Ce sont pourtant bien ces puissances, dont la France fait partie, qui portent le plus la responsabilité de la situation dans tout le Moyen-Orient. Les mêmes qui ont osé penser que la question Palestinienne était réglée, poussent désormais avec le gouvernement Israélien une solution militaire qui ne fera qu’enclencher un nouveau cycle. Mais le peuple palestinien veut vivre, veut vivre libre et jouir de ses droits et toutes les forces de progrès et de paix du monde sont à ses côtés. Seule La mobilisation des peuples peut contraindre les gouvernements à arrêter le massacre, car nous vivons aussi dans une ère inter-sociale des relations internationales*, où mêmes les plus grandes « puissances » nationales ne parviennent plus toujours à contourner les aspirations humaines communes comme celle de la paix.

Les communistes de la Vienne sont fier.es d’y avoir contribué à leur échelle en étant à l’origine des mobilisations dans le département et vont continuer en ce sens.

L’exécutif départemental

 

* voir les travaux de Bertrand Badie : Inter-socialités – Le monde n’est plus géopolitique – 2020 – CNRS

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