Florence Harris est intervenue lors de la commission permanente du Conseil Départemental de la Vienne le 14 avril 2022 à propos des violences sexistes et sexuelles dans le sport (VSS). Elle a demandé la mise en place de dispositifs spécifiques de lutte contre les VSS, comme il en existe pour d’autres problématiques sociales et sociétales.
Intervention complète :
« Je voudrais revenir sur un point qui me semble fondamental, et encore plus au regard de notre actualité locale récente. Le 7 avril la presse a relayé une enquête sociologique réalisée auprès du milieu sportif poitevin à propos des violences sexistes et sexuelles, et les résultats sont critiques. On y apprend que les violences sexuelles ont touché 45% des sportives interrogées, et que sur les 133 sportifs et sportives interrogé.e.s, 4 ont été victimes de de viol.
Le Département s’est doté à travers un plan jeunesse, un plan sport et plus largement de sa politique sportive entière, d’objectifs sociaux et sociétaux pour œuvrer à lever certaines barrières à la pratique du sport liées au handicap, au genre, à la situation économique. Je salue le travail qui est fait, mais je déplore qu’à ce jour aucune attention spécifique ne soit portée au problème des VSS.
Depuis septembre, une seule subvention de 1000€ a été accordée par le département pour traiter de cette problématique (au Stade Poitevin Natation pour une « Action de sensibilisation sur les risques de violences sexuelles, de bizutage et de harcèlement en lien avec l’association “Colosses aux pieds d’argile” »).
Je ne doute pas que les associations sportives, les clubs et les comités sportifs mènent des campagnes de sensibilisation en interne. Mais c’est du rôle du politique de mettre cette problématique à l’agenda.
Alors, comment vous y prenez-vous, ou le cas échéant, comment comptez-vous vous y prendre, Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente Pascale Guittet, pour vous saisir de cet enjeu crucial ? »
Réponses des élus de la majorité :
À travers leurs réponses évasives, gênées, on sent bien que les conseillers départementaux n’ont pas réfléchi à cette problématique, n’ont rien prévu et ne comptent pas s’en emparer.
À la fin, il a été évoqué la lutte contre le harcèlement scolaire dans laquelle le département s’est investi à travers son soutien à Maxime Jouet, le réalisateur d’un court-métrage, dans les collèges.
J’en ai profité évoquer la suppression de la subvention par Châtellerault au collège Descartes pour la revue Kesk’on attend et que le département pourrait compenser. Réponse cinglante du président : « Chacun assume ses responsabilités ».