Les résultats du second tour des élections législatives n’offrent pas de majorité à Emmanuel Macron, c’est inédit dans la Vème République depuis l’inversion du calendrier électoral et c’est un marqueur fort de l’impopularité de sa politique.
La gauche rassemblée ne réussit pas l’exploit de s’octroyer la majorité mais parvient à une très nette progression de sa représentation à l’assemblée. Elle sera forte de sa diversité et d’un programme partagé très ambitieux, mais aussi d’un groupe communiste renforcé et d’une nouvelle députée de la Vienne, Lisa Bellluco, dont nous saluons l’élection.
L’abstention, de nouveau considérable en particulier chez les jeunes et les classes les plus populaires, ainsi que la nouvelle répartition des sièges à l’assemblée indiquent une crise institutionnelle majeure qui confirme la décrépitude des institutions de la Vème république et la nécessité de faire grandir les pouvoirs des citoyen.ne.s et la démocratie jusque dans les entreprises pour faire reculer l’emprise destructrice du capital.
Avec près de 90 député.e.s RN, l’extrême-droite aura une influence jamais vue en France depuis la libération. C’est une catastrophe pour le pays. La responsabilité en revient en premier lieu à la majorité gouvernementale qui a d’abord mené cinq années de guerre sociale au seul service des classes dominantes et qui a d’autre part assumé l’ignoble discours tirant un trait d’égalité entre la gauche et l’extrême-droite.
Les 150 député.e.s de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale seront des points d’appuis pour les luttes de toutes celles et ceux qui souffrent de l’exploitation et des dominations. Elles devront être très puissantes pour empêcher les mauvais coups de la droite et pour viser la construction d’une alternative capable de répondre aux urgences sociales et écologiques. Les communistes en seront partie prenante dans la rue comme à l’assemblée.