Depuis de trop longs mois, la France traverse une crise sociale et démocratique. Cette crise n’est rien d’autre que la résultante de la crise du système capitaliste. Macron et Lecornu nous imposent l’austérité et des attaques contre le monde du travail pour financer le réarmement et assouvir les forces du capital. Et le danger est grand. En France, comme partout ailleurs dans le monde, le capitalisme en crise est prêt à donner les clés à l’extrême droite pour sauvegarder ses intérêts.
Mais cette crise n’est pas seulement politique, elle est systémique. On assiste depuis 2024 à la longue agonie de la Ve République et à la démonstration des limites du présidentialisme : pleins pouvoirs, autoritarisme, mépris des résultats des élections… Les communistes, qui n’ont attendu personne pour défendre le peuple, le dénonçaient déjà en 1958.
La Ve République agit comme un verrou démocratique en empêchant les citoyens de s’exprimer et d’intervenir réellement sur les choix économiques et sociaux. La France a besoin d’une profonde refondation institutionnelle, garantissant la souveraineté populaire et la maîtrise citoyenne des choix économiques. Ce débat doit être porté par notre parti dans la société.
l’avenir institutionnel ne peut pas être dissocié de la transformation sociale
Mais l’avenir institutionnel ne peut pas être dissocié de la transformation sociale. Cela suppose d’articuler les dimensions économiques, sociales, démocratiques et écologiques, dans une cohérence globale. Il nous faut être acteur, être à l’initiative. Les communistes doivent être ceux qui proposent, qui rassemblent, qui donnent une perspective, et non ceux qui subissent ou commentent la crise. Notre rôle doit être d’ouvrir une perspective politique de transformation et c’est par un contenu revendicatif ambitieux que nous incarnerons l’alternative. Notre horizon n’est pas la gestion du système, mais bien sa transformation radicale. Pour cela, les communistes doivent agir pour favoriser et solidifier le mouvement social, pour rendre les citoyens acteurs de la transformation. Sans cette mise en mouvement populaire, nous resterons prisonniers de débats institutionnels ou d’alliances stériles. La preuve en a déjà été faite maintes fois par le passé : sans pression populaire massive, les promesses électorales se transforment en renoncements, et les réformes en reculs.
Pour être des acteurs utiles au mouvement populaire, nous avons besoin d’être formés. La formation militante a toujours été une ambition du PCF. C’est pourquoi, je terminerai cet édito en vous invitant toutes et tous à participer massivement et activement aux temps d’échange et de formation organisés dans le cadre du plan de formation mis en place par la fédération. Dès ce mois de novembre, pour un échange sur les mobilités, puis au mois de décembre sur les questions de sécurité-tranquillité publique. Et en 2026 par des formations autour des nouvelles formes d’engagement et du lien entre marxisme et écologie.
Alors, bonnes formations et bonnes luttes mes camarades !
Christophe Sicot,
membre de l’exécutif départemental,

