Voilà ! Janvier s’est achevé et avec lui le temps des vœux. On a souhaité collectivement la bonne année et surtout la santé ! Quotidiennement, on s’interpelle : « ça va ? ». Arrêtons-nous un instant pour mesurer le sens de ce souhait.
Bien entendu que toutes et tous nous souhaitons vivre en bonne santé, mais pour cela encore faut-il avoir partout un accès libre, facile et gratuit à la santé. Les messages de préventions sont indispensables mais ne sont que des chimères pour tous ceux-celles qui vivent dans les déserts médicaux et/ou qui n’ont pas les moyens de se soigner. Il y a un écart entre vouloir et pouvoir et le pouvoir est entre les mains de personnes qui n’ont qu’un seul objectif : détruire les conquis comme celui de la sécurité sociale et le système de santé publique.
Regardons particulièrement notre département de la Vienne où 25,4% des habitants vivent avec une affection longue durée et 10% sont bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (20% sur le Châtelleraudais). Ces chiffres, issus des données de l’assurance maladie, illustrent parfaitement la précarité médicale d’une partie non négligeable de notre population.
Et pour y répondre, seulement 1 médecin généraliste pour 1100 patients (1/3 des médecins du Châtelleraudais a plus de 65 ans). Médecins généralistes qui majoritairement exercent leur profession en libérale. Forts de cette posture d’indispensables sur les territoires ils peuvent ainsi négocier des agrandissements et travaux de leurs maisons de santé, financés par les collectivités. De la scolarité jusqu’à la retraite ce système vit grâce aux impôts et cotisations des usagers dont les besoins et aspirations devraient donc primer.
Plan blanc, épuisement professionnel, suicide, espérance de vie en bonne santé en baisse (un peu plus rapidement chez les femmes), le système est à bout de souffle et les signaux d’alertes sont nombreux. Bien entendu, il nous faut continuer à nous battre aux côtés des salariés pour faire face aux fermetures de services, au non remplacement de médecine spécialisée (comme la cardiologie à l’Hôpital de Châtellerault), pour soutenir l’ensemble des professionnels de santé et en particulier les agents et agentes des services hospitaliers qui sont tous les jours confrontées à la colère des usagers face à la violence de cette gestion politique désastreuse tant à l’échelle locale que nationale.
Mais il nous faut également, en tant que communiste, faire connaître et défendre nos propositions pour la prévention et l’accès aux soins. Au niveau national, nos élus les défendent dans le cadre des discussions autour du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Au niveau local également, nos élus se battent quotidiennement. Jusque dans les petites collectivités, d’autres choix sont possibles. Comme celui de financer l’ouverture d’un centre public de santé avec des médecins salariés.
Partout sur le territoire départemental, du sud Vienne au Châtelleraudais en passant par Poitiers, les communistes mettent cette question au cœur de leur action politique. Aussi, je vous invite à venir nombreuses et nombreux à la réunion publique organisée par les forces politiques du NFP du Châtelleraudais, le 18 février à la salle Camille Pagé, en présence d’élus et de spécialistes des questions de santé. On y parlera de désert médical, de prévention, d’accès aux soins et de nos propositions pour un monde meilleur !
Cecillia FLUSIN,
membre de l’exécutif départemental,
co-secrétaire de la section de Châtellerault-Loudun