Intervention de Coralie Breuillé-Jean lors du conseil municipal du 28 juin 2021, Adjointe, aux solidarités et à la santé, à propos du plan pluriannuel d’investissement (PPI).
Il y a les rêves propres à chacun et chacune d’une ville utopique, idéale. Il y a le projet politique construit en commun, pensé, cohérent avec les trois objectifs visés (solidarité, écologie, démocratie). Il y a eu la confrontation au réel, aux contraintes budgétaires, aux urgences sociales, au patrimoine municipal, aux besoins des associations, et des habitants et habitantes. Il y a eu de nouveaux projets au gré des rencontres, des prises de conscience, ou des alertes. Et il a finalement fallu se rendre à l’évidence.
Tous ces besoins remontés du terrain, tous ces projets au service des habitant.e.s, ils ne rentraient pas dans l’enveloppe budgétaire dédiée aux investissements. 30 millions d’euros par an, cela semble énorme. C’est 2160 années de SMIC, ou une année de salaire de Neymar, au choix. Et pourtant, lorsque les écoles sont devenues trop petites, les maisons de quartier, les crèches, devenues inadaptées, c’est bien peu en fait. Il a donc fallu faire des choix.
Cela aurait pu être autrement, dans un autre monde, où l’évasion fiscale serait plus combattue que la fraude des pauvres, et où l’argent public serait au service de la population plutôt qu’à celui des actionnaires. Mais vous connaissez la chanson – c’est ma préférée – cela n’a pas été autrement, il a donc fallu faire des choix. Je ne dirais pas que cela a été sans heurts et sans douleur. Mais ces choix, ces renoncements ont été faits collectivement, avec toujours à l’esprit, notre souci premier qu’est le bien commun.
Ce programme pluriannuel d’investissement, il est le fruit de tout cela. De ces rêves, de ce projet politique, de cette confrontation au réel et de ce travail collectif. Il permettra à chaque habitant.e – actuel ou futur – de trouver sa place au sein de la ville. Que ce soit dans des écoles spacieuses, ou cours d’écoles végétalisées et non genrées, dans des espaces de loisir naturels, ou dans un espace public et patrimonial accessible à tous et toutes. Il permettra aux associations et aux institutions de pouvoir rendre le meilleur service possible à la population. Il permettra enfin des économies de fonctionnement de la collectivité en réduisant les factures d’énergie.
C’est un programme équilibré, sans projet superflu ou inutile. Sans fioritures, sans rien qu’on pourrait suspecter d’intentions mégalomanes. C’est un programme tout simplement au service de la population, celle d’aujourd’hui, comme de demain.
vivre le pcf