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“Planomène” : seconde strophe, le 17 mai

Le 3 mai dernier, s’est tenu à la fédération de la Vienne du PCF le premier événement public dans le cadre du projet “Planomène”, de l’artiste Jay Nombalais. Ce projet est décliné en plusieurs “strophes” conçues de façon participative : chacun·e est invité·e à contribuer à la conception des “strophes”. Le prochain atelier se tiendra le mercredi 17 mai à 18h au 140 Grand’rue. Si vous êtes intéressé·e, merci de vous manifester au préalable auprès de la fédération.

Pour comprendre le projet, une déclaration de l’artiste :

“Nos sept thèses :

  1. Nous pensons que l’ère de l’image seule, réifiée et encadrée en tant que telle, est révolue.
  2. Nous plaidons également en faveur de la légèreté, de la portabilité et de la modifiabilité de l’art.
  3. Nous pensons que les images sont plus naturellement perçues en relation avec un arrière-plan, et que celui-ci devrait faire partie intégrante l’expérience de l’image. Selon une tradition initiée par Platon, nous appelons cet arrière-plan le Planomène.
  4. Nos images doivent focaliser vers un sujet quelconque mais également doivent rayonner vers l’extérieur du cadre.
  5. Les images doivent s’adapter les unes aux autres pour intégrer les combinaisons à venir.
  6. D’une manière ou d’une autre, les images sont fondamentalement liées à un thème commun. (Pour nous celui-ci est en rapport avec l’histoire des luttes.)
  7. Nous tendons toujours à quelque chose que nous appelons Planicité, c’est-à-dire la rencontre de tous les plans : plan des sujets, plan des images (autrement dit les « plans picturaux »), plan du spectateur, plan du mur et enfin le Planomène lui-même.

Nous pensons que cette pleine Planicité est comme un territoire, un territoire qui appartient à tous (et que tous les capitalistes ne peuvent ni s’approprier ni vendre). Et peut-être aussi, en face des machines (internet, intelligence artificielle etc.) un territoire qui offre des espaces plus créatifs, plus humains et donc, plus communicants…

D’un certain point de vue, nous considérons ce projet comme un poème continu (les images et le texte que vous avez devant vous ce soir pourraient être considérées comme une sorte de strophe de ce poème). Comme pour tous les poèmes, et comme dans le cas de la musique aussi, ce sont les arrangements de ses « notes » et les espacements ou « intervalles » entre eux qui importent peut-être le plus, car ce sont ces éléments qui produisent les rythmes et la musicalité que nous recherchons en premier lieu. Ce n’est qu’avec ces éléments que nous sommes capables de « dire » ce que nous voulons…

Notre projet artistique ou « poème » traite de l’histoire des luttes à travers les âges : la résistance au colonialisme, à l’impérialisme et à tous les méfaits que le capitalisme continue de causer… Cependant, dans notre travail, la critique de ces choses est le plus souvent implicite, car nous préférons affirmer la résistance de manière positive, axée sur l’esthétique. (Et nous restons imperturbables dans cette approche des choses).”

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