Notre rédaction reproduit dans son intégralité le communiqué de presse daté de ce 19 juin 2025 de la Fédération de la Vienne du Parti Communiste Français.
Entre 2007 et 2016, les communes de Curzay sur Vonne, Sanxay, Jazeneuil, Celle Lévescault, Saint Sauvant, Cloué, Coulombiers, Rouillé et Lusignan avaient transféré leur compétence pour les écoles élémentaires et maternelles à la communauté de communes du pays mélusin.
Depuis l’adhésion à la communauté urbaine de Grand Poitiers, c’est un Syndicat Intercommunal à Vocation Scolaire (sivos) qui a repris la gestion des écoles. Les enfants subissent depuis une dégradation continue de leurs conditions d’accueil due aux sur-coûts administratifs liés à cette structure, aux difficultés budgétaires des communes organisées par l’Etat et également à des décisions municipales.
Dans la continuité de ce désengagement, les maires de ces communes ont délégué à un cabinet privé le soin d’organiser à brève échéance la réduction drastique des dépenses dans ce secteur. Sans concertation avec les équipes enseignantes ni les parents d’élèves, cette besogne a abouti à un projet de saccage de l’éducation républicaine dans l’ex-pays Mélusin. Dans un document finalement adopté par les maires des 9 communes et par la présidente de Grand Poitiers sans consultation de la population, il est écrit que d’ici 4 ans, le nombre d’écoles serait réduit à 4, avec de premières fermetures dès la rentrée 2027 !
Fusions des écoles élémentaires et maternelles à Rouillé et Lusignan, liquidation des écoles de Cloué, Curzay, Jazeneuil et Sanxay. Dans ces trois dernières, la plus vieille des écoles a à peine 10 ans ! Les enfants de maternelles et élémentaires de ces communes seraient entassés dans les écoles restantes, loin de leurs villages. Et cela alors que dans ces communes les effectifs en maternelle sont élevés, voire en augmentation ! Sous l’égide du préfet, ce programme serait même labellisé “village d’avenir”… Quel mépris pour les populations dont beaucoup sont en difficulté dans ce secteur périphérique de Grand Poitiers.
Ce plan ne pourra en aucun cas être mis en œuvre avant les élections municipales de 2026. Il s’agira alors pour les maires des communes concernés d’en rendre compte devant les électeur.ices.
Tout cela résulte d’une diminution continue des moyens accordés aux écoles publiques, que ce soit à travers les budgets de l’éducation nationale ou indirectement par les contraintes budgétaires faites aux communes. Les choix des gouvernements successifs minent l’école de la Nation et ce sont toujours les enfants des milieux les moins favorisés qui en paient le prix.
Le Parti Communiste apporte tout son soutien aux parents d’élèves qui refusent ce plan. Nous portons un autre projet pour l’école (réduction du nombre d’élèves par classe et maintien des écoles de proximité) que nous pouvons financer par une juste répartition des richesses de notre pays. Il en va de l’avenir de nos enfants.
Le PCF s’associera à toutes celles et ceux qui sont prêts à se mobiliser pour défendre l’école publique et la qualité de l’enseignement pour nos enfants dans le pays mélusin et partout ailleurs.
L’exécutif Départemental du PCF86