Éditoriaux

Innovons !

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L’heure est grave. Il y a une caste qui petit à petit grignote les conquis par les luttes et s’arroge tous les pouvoirs. La mainmise de milliardaires sur une grande partie des médias, l’influence des groupes de pression et de lobbies sur les dirigeants et les assemblées politiques prend une ampleur inégalée depuis bien longtemps. Nous assistons à un retour en arrière qui se pare des habits de la modernité. L’uberisation par exemple c’est moderne… mais en fait c’est une nouvelle forme d’esclavage. La grande force du capitalisme est de rendre invisible cette exploitation humaine, ou pire, de rendre indifférents une masse de « consommateurs ». On créé des besoins, et nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir.

il faut saisir toutes les opportunités de donner du sens et de faire de la politique

Décideurs politiques, financiers, les médias dominants se confondent et revendiquent de plus en plus ouvertement le droit d’une petite minorité de dominer et d’exploiter le plus grand nombre. Cette idéologie macabre peut engendrer des monstres, mais elle a cependant une contradiction majeure, c’est que la promesse d’un monde meilleur n’est pas tenue et ça se voit. Ça se voit socialement mais tout le monde le vit aussi dans la dégradation de l’environnement au sens large. Le capitalisme fait preuve d’inventivité, mais il crée toujours les conditions de son dépassement. C’est pourquoi il ne faut pas lâcher . Dans toutes les situations il faut saisir toutes les opportunités de donner du sens et de faire de la politique.

Les luttes sociales et environnementales, celle des livreurs sans-papier comme celle contre le poulailler industriel de Vaugeton relèvent d’un même logique : le capitalisme épuise les deux sources de richesses, la terre et les travailleur·ses.

Les élections municipales sont aussi une occasion de faire de la politique et de résister. Les communes peuvent être des lieux d’innovation sociale. Bien souvent des solutions sont inventées et mises en œuvre par les collectivités locales. Pour compenser l’absence ou la désertion de l’État mais aussi parce que parfois, localement, des citoyen·nes s’emparent d’une question et construisent des solutions. Parce que le collectif peut créer les conditions de la création, de l’audace, et de l’invention. C’est l’intelligence collective, ça peut donner la force de mener des projets et ça peut être la matrice de nouvelles conquêtes.

Yves Jamain,
membre de l’exécutif départemental

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