Communiqué commun de la fédération PCF de la Vienne et de la section PCF du Châtelleraudais
17 novembre 2021
J.P. Abelin, maire, président du conseil de surveillance de l’Hôpital; N. Turquois, député LREM ; l’Agence Régionale de Santé et tant d’autres… ont porté haut et fort la fusion du Groupe Hospitalier Nord Vienne avec le CHU de Poitiers comme « LA » solution pour répondre aux besoins de santé des habitants du Nord de la Vienne.
Renvoyant d’un revers de main les inquiétudes et arguments des salarié.e.s de l’hôpital, de leurs représentant.e.s syndicaux, du comité de défense du GHNV, de tou.te.s celles et ceux qui faisaient part des risques de voir, après ceux de Loudun et Montmorillon, l’hôpital C.Guerin se vider peu à peu de ses capacités de soins ; ils ont accéléré la mise en œuvre d’une politique nationale qui partout, concoure au même résultat : la mise en danger de patients sans prise en charge de proximité et des conditions d’exercice déplorables pour les hospitaliers.
L’histoire nous donne malheureusement raison !
Le service de cardiologie de Châtellerault va fermer dès le 03 décembre ; 10 lits de gériatrie sont également fermés « provisoirement » et le service de chirurgie orthopédique n’est doté actuellement que d’un seul praticien.
Cette situation « justifiée » notamment par le manque de spécialistes, est lourde de risques pour les malades. En effet, la fermeture de lits à Châtellerault n’augmentera pas les capacités de prise en charge à Poitiers.
Comment alors, seront pris en charge les malades notamment les urgences ?
De quelle durée sera l’attente pour une prise en charge au long cours ?
A quels choix seront confrontés les médecins ?
Va-t-on continuer longtemps à jouer avec la vie des patients ?
Il y a aujourd’hui urgence pour maintenir l’hôpital public à Châtellerault : lorsque la coquille aura été vidée, jugée non rentable voire dangereuse par l’ARS, elle pourrait bien être encore réduite à l’image des services de Loudun et Montmorillon.
Le Projet de loi de finance de la Sécurité Sociale 2022 devrait intégrer une augmentation des crédits alloués aux hôpitaux prenant en compte les besoins réels de fonctionnement. Mais la majorité gouvernementale a préféré, malgré la crise sanitaire, continuer de priver ce budget de recettes et confirmer les fermetures de lits, de services, d’hôpitaux à travers tout le pays.
Le numérus-clausus dont les ravages, en nombre de médecin diplômés, atteindront leur apogée en 2022, doit être réellement abrogé en augmentant significativement le nombre de places d’étudiant.e.s en médecine et non en accroissant le tri social à l’Université. Il faut former massivement des médecins, des infirmier.e.s, des aides-soignant.e.s et créer les bonnes conditions de leur exercice à l’hôpital public.
Les derniers gouvernements de ce pays portent la responsabilité de l’état actuel de notre système de santé. Les élections nationales qui approchent seront l’occasion de faire un tout autre choix, celui de l’humain d’abord et des jours heureux.