François Bock, maire de Gençay, a été brutalement démis de ses fonctions en lien avec la gestion de l’eau, notamment la présidence de la Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau du bassin du Clain. Une éviction politique claire et assumée de la part de ses amis de la majorité départementale.
François Bock l’assume publiquement : sa priorité allait à la sécurité de l’eau potable pour les habitants du territoire et à l’intérêt général, non aux intérêts particuliers des irrigants, et c’est ce qui lui vaut d’être écarté.
Cette décision marque un nouveau recul démocratique, et brutalise encore davantage les institutions locales.
Elle est également un déni de la science : avec l’Etat, le Département continue de refuser de reconnaître les données solides et indépendantes de l’étude HMUC.
Après l’éviction et les départs signifiants d’autres membres du bureau de la CLE ces derniers mois (notamment les représentants des producteurs d’eau potable), ce retrait de délégation révèle les conflits d’intérêts devenus flagrants : ceux qui orientent aujourd’hui la gestion locale de l’eau ne défendent plus l’ensemble du territoire et ses habitant·es, mais des profits privés, souvent au détriment des ressources naturelles et du climat.
Le Parti Communiste Français de la Vienne dénonce une nouvelle fois une gestion catastrophique de l’eau par l’Etat et la majorité départementale, menée au mépris des connaissances scientifiques, de la démocratie locale et de l’intérêt de la population. La production agricole et ses travailleur·euses ainsi que la population du territoire ont pourtant absolument besoin d’une eau saine, disponible, justement répartie, d’une riche biodiversité. Leur avenir en dépend. Une gestion véritablement démocratique, libérée des intérêts de l’agro-industrie, en est la condition.
Parti Communiste Français de la Vienne