L’année 2023 va débuter par un affrontement déjà joué maintes fois récemment autour des retraites. Les protagonistes, leurs armes et arguments sont bien connus. Il nous faudra de nouveau repousser une violente contre-réforme qui veut allonger la durée du travail aujourd’hui tout en diminuant le niveau des pensions de demain. Portée par un gouvernement composé pour moitié de millionnaires, on ne devra surtout pas les taxer d’incompétence car ce serait alors ignorer les intérêts qu’il servent, ceux de leur classe.
Bien mieux, mettons d’emblée dans la bataille la nécessité de gagner de nouveaux droits. N’augmentons pas l’âge de la retraite mais les salaires et le temps libre, ne supprimons pas les régimes les plus favorables aux travailleurs.ses mais généralisons-les. Bref, libérons le travail et le salaire de la seule préoccupation de la valorisation du capital et de sa capacité d’asservissement, pour “arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie” comme l’écrivaient Marx et Engels.
on voit bien que ce sont toutes les dimensions de nos vies qui sont attaquées par la voracité du capital
Au printemps, c’est un autre combat qui, sauf surprise, sera de nouveau au premier plan et qui nous concerne tout particulièrement car il se joue dans la Vienne : un nouvel épisode de la guerre de l’eau qui ne peut que monter en intensité vu l’obstination du préfet à servir “quoi qu’il en coûte” les intérêts de l’agrobusiness contre l’intérêt général du partage de la ressource en eau. Son issue sera peut-être celle d’une nouvelle gestion démocratique de la ressource en eau qui permettrait alors une transition de grande ampleur du modèle agricole. C’est bien le niveau de ce qu’il faut viser pour notre santé, le climat et la biodiversité.
Avec ces deux batailles, qui ne seront évidemment pas les seules, on voit bien que ce sont toutes les dimensions de nos vies qui sont attaquées par la voracité du capital. Pour les communistes, il y aura donc à mener les travaux pratiques en même temps que la réflexion sur les orientations de notre parti… et si c’était le meilleur moyen d’en sortir plus utiles aux combats présents du mouvement révolutionnaire ? C’est le défi qui est devant nous et le vœu que nous formulons.
Hugo Blossier,
Secrétaire départemental