Déclaration de Patricia Bazin et Pierre Baraudon, élu.e.s communistes de Châtellerault,
Agents territoriaux : essentiels un jour, avec moins de droits le lendemain.
L’attitude de M Abelin est inacceptable !
Depuis un an, le gouvernement salue le travail des fonctionnaires territoriaux, en première ligne pour affronter une crise sanitaire d’une ampleur inédite.
En guise de remerciement à ces héros, qui ont permis de tenir la France debout, il tente de les faire passer pour des privilégiés et en s’attaquant à leurs droits.
En effet, la loi « de transformation de la fonction publique territoriale » adoptée par la majorité à l’Assemblée Nationale impose le principe d’une durée annuelle du travail des fonctionnaires de 1607 heures, au plus tard en juin 2021. Elle annule ainsi tous les accords plus favorables au temps de travail légal qui avaient été négociés dans les collectivités au fil des ans.
Avec l’ensemble des élus communistes et républicains du pays nous sommes aux côtés des fonctionnaires et des organisations syndicales pour défendre leurs droits et demander l’abrogation de cette loi.
Pour rappel, les agents de la fonction publique ont des contraintes de travail, la nuit ou le week-end deux fois supérieures aux autres salariés. Ils sont par ailleurs moins bien rémunérés, le salaire moyen des fonctionnaires territoriaux (gelé depuis plus de dix ans) est inférieur de 400€ nets par mois à celui des salariés du secteur privé.
Cette loi attaque le service public de proximité, sans lequel la crise profonde que traverse notre pays serait bien moins amortie. Elle représente une régression pour les agents, le statut et la libre administration des collectivités.
M Abelin a choisi de transposer d’une manière zélée cette loi aux agents de la mairie de Châtellerault et du Grand Châtellerault. A cours d’arguments devant la forte mobilisation des salariés avec l’ensemble des organisations syndicales, il a choisi le pourrissement du conflit et l’invective. Traiter les personnels qui usent légalement du droit de grève de preneur d’otages est inacceptable. Nous exigeons des excuses publiques et la prise en compte des propositions des organisations syndicales.
Avec l’ensemble des élus communistes et républicains du pays nous sommes aux côtés des fonctionnaires et des organisations syndicales pour défendre leurs droits et demander l’abrogation de cette loi.
Châtellerault le 15 mars 2021