Éditoriaux

C’est pourtant pas compliqué

Le temps passe et pourtant rien ne change. Le président ne semble toujours pas entendre la population qui s’est exprimée il y a plus d’un an déjà par le vote lors des législatives anticipées, et avait placé le Nouveau Front Populaire en tête. Pourtant avec le rejet massif de la motion de confiance à l’Assemblée Nationale entraînant la démission de François Bayrou début septembre, et à la veille d’un mouvement social de taille, il avait une énième chance.

Il a préféré rester sourd aux besoins criants de justice sociale et justice fiscale. Dans un nouveau geste de mépris, la nomination de Sébastien Lecornu premier ministre risque de dérouler définitivement le tapis rouge au Rassemblement National.

Nous, peuple de gauche, devons aller chercher l’argent accaparé par les profits

Mais l’entêtement du binôme Macron-Lecornu conforte aussi les revendications qui entraînent le peuple dans la rue. Exclusivement ciblées sur des marqueurs traditionnels de la gauche, elles offrent une autre réponse au piteux projets de budget 2026 et de Loi de finance de la Sécurité sociale. Humiliants, ces projets au service des plus riches, sont des insultes à l’Histoire de notre pays, ils piétinent les conquis sociaux de nos aïeux : baisse des dépenses de l’administration publique alors que de nombreux ministères alertent sur le manque de personnels, baisse du budget dédié au secteur hospitalier qui subit encore les tensions d’avant même la crise covid ou encore coupe budgétaire sans précédent pour le secteur de l’économie sociale et solidaire.

En effet l’impact cumulé des coupes budgétaires pour l’ESS est estimé à 8,26 milliards d’euros, alors que les exemples locaux de structures menacées dans leur existence même sont déjà légion : la MJC de Montmorillon, L’éveil et Le Toit du Monde à Poitiers, Le Goût des Autres à Châtellerault… Habituellement si silencieux, ce secteur mobilisé quotidiennement notamment à l’accompagnement des plus précaires, décidait lui aussi de rejoindre la fronde dès Septembre.

Le bilan de la macronie est désastreux : plus de 2000 enfants vivant dans la rue, une augmentation du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, les chiffres du chômage qui ne baissent pas… Nous, peuple de gauche, devons aller chercher l’argent accaparé par les profits. Nous pouvons mettre fin aux centaines de milliards d’aides publiques offertes aux entreprises sans contrepartie ni contrainte. Cela permettra l’augmentation des salaires et des pensions et donc des cotisations plus importantes au service de toute la population. Voilà notre réponse aux aspirations à de meilleurs lendemains. Toutes et tous en lutte !

Cécilia Flusin,
membre de l’exécutif départemental,
co-secrétaire de la section Châtellerault-Loudun

Laisser un commentaire