Le 1er décembre 2024, s’est tenue l’assemblée des femmes du PCF, 2ème du nom, introduite, close et en présence de Fabien Roussel.
Parmi plus d’une centaine d’autres, Florence Harris, Conseillère départementale, Cécillia Flusin et moi, co-secrétaires de section Châtellerault-Loudun participions aux débats.
Les interventions concernaient notamment les difficultés propres aux femmes dans le militantisme et l’engagement politique.
Ici, le consentement ne semble pas être une notion suffisante […], c’était une bataille de Gisèle Halimi et c’est aussi la position du PCF.
Pour Emmanuelle PIET, médecin de PMI, militante de la protection de la santé des femmes, il s’agit d’un phénomène de société : la domination masculine.
Elle évoque en premier lieu les violences et notamment le débat autour de la proposition de loi visant à intégrer la notion de consentement dans la définition pénale du viol, déposée le 13 février 2024. Chaque année ce sont plus de 80 000 victimes et si peu de coupables retrouvés et encore moins punis. Ici, le consentement ne semble pas être une notion suffisante pour conjurer cela, c’était une bataille de Gisèle Halimi et c’est aussi la position du PCF.
Cette définition risque d’obliger les victimes à prouver leur non consentement, ce qui pourrait alors être en faveur du violeur et pourrait laisser penser que les femmes mentent.
Les procédures pour des faits antérieurs seraient compromises. Il s’agirait plutôt d’œuvrer à ce que la loi soit appliquée, que de vraies recherches soient effectuées par des professionnel-es formé-es et spécialisé-es. La situation de monoparentalité, majoritairement assumée par les mères, constitue aussi une entrave sociale à l’engagement politique.
Une mesure progressiste serait d’attribuer une part fiscale pour chaque enfant.
On constate aussi malheureusement que les militantes, notamment dans le monde syndical, peuvent être attirées par l’extrême droite, prétendument féministe ou en tout cas protectrice, des femmes et pourtant terriblement rétrograde.
C’est une situation à mesurer et corriger.
Le Parti se doit à la fois d’être irréprochable. Par exemple en encourageant, favorisant et en mesurant le temps de parole. En proposant des responsabilités à des femmes tout comme aux jeunes cadres de la JC qui sans cela quittent la politique. Il s’agît de mettre en place des modèles d’organisation et des choix de direction féministes.
La rupture avec la société capitaliste passe par la révolution féministe.
Sylvie Blossier