Notre rédaction diffuse dans son intégralité le communiqué de presse du Comité Régional Nouvelle Aquitaine du PCF
La gestion de la Dermatose Nodulaire Contagieuse, maladie bovine sans danger pour l’humain, ravive la colère agricole. Malgré la vaccination, l’État applique l’abattage systématique des troupeaux contaminés, au nom des règles européennes et des impératifs d’exportation de produits laitiers et de bovins vivants, sans grande considération pour la souffrance des éleveurs victimes d’injonctions à abattre leur cheptel.
Cette stratégie menace le modèle agricole local : disparition accélérée des petites fermes, accélération de la concentration agricole, renforcement des agro-industriels, fragilisation des AOP/ AOC/IGP gages de qualité et permettant une plus juste rémunération des agriculteurs.
Le PCF propose :
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un dialogue pour une gestion proportionnée privilégiant vaccination, abattage sélectif des cas contagieux et la mise en quarantaine de l’exploitation concernée ; plutôt que des décisions brutales qui menacent la survie des élevages ;
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une gouvernance sanitaire concertée et que les stratégies de défense sanitaire soient adaptées aux besoins des populations, et non d’être soumises aux injonctions du capital ;
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une indemnisation complète des pertes ;
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la mise en œuvre d’un régime public d’assurance et de gestion des risques, financé par des prélèvements sur les profits des fournisseurs d’agroéquipements, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution afin que l’ensemble des parties prenantes de la chaîne de valeur alimentaire supportent les risques encourus par les agriculteurs ;
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un grand service public vétérinaire pour sécuriser la production et la distribution des vaccins et planifier des stratégies territoriales de prévention des risques sanitaires afin de limiter l’exposition des cheptels aux épidémies, plutôt que d’édicter de vastes plans d’abattage lorsque la situation devient hors de contrôle.
Face à cette situation, le PCF :
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apporte son soutien à tous les agriculteurs touchés par la DNC et qui se mobilisent au quotidien pour empêcher les abattages et soutenir les agriculteurs touchés.
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défend l’agriculture paysanne seule à même d’assurer la réponse aux besoins des populations loin de l’agro-business défendu par le ministère et ses relais locaux.
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réaffirme son engagement aux côtés des travailleurs de la terre et appelle à une mobilisation unie pour défendre l’agriculture paysanne et un modèle agricole durable, qui rémunère correctement le travail.
Dans le même temps, la DNC intervient dans un contexte où le cheptel bovin allaitant français a diminué de 14% depuis 2016.
Le PCF refuse de laisser la décapitalisation bovine se poursuivre à ce rythme et dénonce des politiques publiques qui n’ont pas su œuvrer à rémunérer justement les éleveurs et permettre le renouvellement des générations.
L’élevage durable constitue pourtant la pierre angulaire de la transformation agroécologique souhaitée par les communistes, puisque ce dernier contribue fortement à l’emploi rural, contribue à la reproduction de la fertilité de la terre via l’apport de fumier ou de lisier, et permet, grâce aux ruminants, au maintien des prairies permanentes.
Pour le PCF, cette question de notre souveraineté agricole et alimentaire est une priorité. Il nous faut porter des perspectives aux actuelles et futures générations : garantir aux producteurs et productrices du vivant des revenus dignes, et aux consommateurs et consommatrices le droit à une alimentation saine et nutritive. Nous devons affirmer qu’une voie de développement pour notre agriculture existe dans le respect des paysans, des consommateurs,
des animaux et de la nature. C’est le sens du plan climat 2050 que
porte le PCF.
Le comité régional de Nouvelle-Aquitaine