La Vienne Démocratique reproduit ci-dessous l’intervention de notre élu, Christian Michot, au conseil municipal de Poitiers du 29/09/25 au sujet du Travail le dimanche :
Depuis plusieurs semaines, une partie de la France est en colère, dans la rue, sur les réseaux sociaux. La France qui travaille comme celle qui aspire à vivre avec un travail ; la France des retraités et des actifs qui refuse toujours massivement la réforme des retraites ; la France de celles et ceux toujours plus nombreux qui ne bouclent plus les fins de mois (12 millions de pauvres : un record sous la Ve république) ; la France des jeunes, des étudiants qui aspirent à un autre avenir que celui promis par nos dirigeants « there is no alternative » !
12 millions de pauvres : un record sous la Ve république
Cette France se lève parce qu’elle ne supporte plus les injustices, les mesures de casse sociales ou du Code du Travail, la suppression de conquis sociaux au nom du capital et d’une dette à rembourser.
Ironie de nos institutions qui nous confèrent ce soir la responsabilité de voter ce que la loi appelle « les dimanches du maire », une délibération fixant les ouvertures de magasin le dimanche, possibilité facilitée dans l’article L 3132-26 du code du travail, issue de la réforme Macron de 2016.
n’avons-nous pas autre chose à proposer qu’une société consumériste où tout s’achète et se vend, même le dimanche à la veille des fêtes de fin d’année ?
Au risque d’amplifier cette colère, nous qui étions un certain nombre d’élus dans les manifestations il y a deux semaines ; nous qui dans les semaines et mois à venir, hommes et femmes de gauche, allons présenter aux poitevines et aux poitevins nos programmes avec j’imagine des marqueurs forts de progrès social, n’avons-nous pas autre chose à proposer qu’une société consumériste où tout s’achète et se vend, même le dimanche à la veille des fêtes de fin d’année ? N’avons-nous pas autre chose à dire aux travailleurs, aux précaires, aux caissières et caissiers des supermarchés, aux étudiants qu’il faut travailler encore plus pour finalement gagner toujours moins ? N’avons-nous pas à dénoncer cette mascarade qui nous rends complices de la colère sociale qui gronde de partout ?
Face au « there is no alternative », il n’y a que 2 solutions : plier le genou ou résister.
Ce soir, demain, quel sera notre choix ?
Utopistes ou simplement de gauche le groupe des élus communistes et républicains votera encore contre cette délibération