Le capitalisme est en crise, et si notre classe est la première impactée par cette crise, la situation a au moins un mérite : comme dans les années qui précédèrent les guerres mondiales, la crise du capitalisme éclaircit les lignes. Mais cet éclaircissement n’est pas sans risques.
Nous savons chaque jour un peu plus qui sont nos allié.es, celles et ceux qui défendent et partagent nos intérêts de classe, mais parallèlement force est de constater qu’un bloc bourgeois semble en voie d’unification, avec le ralliement des libéraux aux thèses des pires réactionnaires.
le capitalisme en crise ne marche que sur le chemin de la guerre : montrons qu’il y a une autre voie, celle de la démocratie et du partage
Notre classe se réveille sous des formes nouvelles, elle se renforce sur des terrains que nous, communistes, n’avons peut-être pas assez occupés, mais elle peine à remporter des victoires. Loin d’en faire un prétexte d’autoflagellation, nous devons nous féliciter que cette conscience de classe, que les chiens de garde bourgeois nous présentaient comme une relique, continue d’exister, de traverser le corps de notre société par vagues, parfois comme des coups de sang. Ces coups de sang — provoqués par tel chantier écocide, telle violence policière, telle énième loi raciste ou contre-réforme antisociale — sont l’expression d’une classe, notre classe, qui cherche à sortir de sa torpeur, petit à petit.
Il y a 5 ans, la révolte des gilets jaunes commençait. Ce mouvement social historique fut accompagné par d’autres : un important mouvement estudiantin contre la loi ORE, et une grève massive de cheminots. À Paris, vers début décembre 2018, il y avait 5 manifestations différentes, toutes noires de monde, le même jour, aux mêmes heures.
Depuis 2017, pas un seul mouvement social, féministe, écologiste et depuis quelques semaines internationaliste, qui ne soit « historique ». Le renouveau des méthodes, dans des situations de confrontation avec un pouvoir toujours plus autoritaire, lié en partie à l’utilisation des réseaux sociaux doit nous inspirer, doit nous pousser à toujours nous renouveler, à imaginer la suite.
Le capitalisme est en crise, et le capitalisme en crise ne marche que sur le chemin de la guerre. Montrons qu’il y a une autre voie : celle de la démocratie et du partage.
Faisons entendre la voix communiste.
Maxime Chazot,
membre du conseil départemental