Nous partageons ici l’intervention unitaire du 09 novembre concernant la situation en Palestine occupée :
“Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. 1400 civils côté israélien, et plus de 10 000 chez les palestinien-nes de Gaza, dont 4000 enfants.
Parmi les vivant-es, il y a aussi des victimes. Environ 20 000 blessé-es au 6 novembre selon le ministère palestinien de la santé, des blessé-es qui ont de moins en moins de lieu où se faire soigner, puisque sur les 32 hôpitaux dans la bande de Gaza, 18 ne sont plus en capacité d’accueillir des patient-es, faute d’électricité, de médicaments, de lits.
Les palestinien-nes de Gaza vivent l’exil et l’épuration ethnique et courent selon l’ONU un grave risque de génocide, ce que les attaques du 7 octobre ne peuvent en aucun cas justifier. Le droit à se défendre revendiqué par Israël s’est transformé en une vengeance, une punition
collective contre les palestiniens et palestiniennes de la bande de Gaza et des territoires occupés de Cisjordanie.
Face à cette situation, qu’a fait la France ? Emmanuel Macron, en appelant à l’intervention d’une coalition internationale à Gaza alors qu’il devait demander un cessez le feu, ne fait que diviser encore plus, et désigne les gazaouis comme celles et ceux qu’il faut combattre. Qu’attend la France pour prendre des sanctions contre Israël ? Pour réclamer le retrait des troupes de Gaza et de Cisjordanie, sur la base du même droit international qui lui a fait très justement réclamer le retrait des troupes russes en d’Ukraine ? Qu’attend la France pour reconnaitre l’état de Palestine, comme le demandent des résolutions de l’Assemblée Nationale et du Sénat depuis 2014 ?
En attendant l’arrivée de ces mesures, Gérald Darmanin demande aux préfet-es d’interdire toutes les manifestations de soutien aux palestiniens et palestiniennes, toutes les manifestations pour la paix, et place son gouvernement comme un des plus répressifs du monde sur la question. Quand au Royaume-Uni, en Jordanie, et même en Israël ils et elles étaient des milliers à sortir dans la rue pour réclamer la paix, les français et les françaises étaient verbalisés et gazés. Quand en Angleterre les syndicalistes refusent de fabriquer des armes et en Belgique de les charger dans les avions, en France ils sont arrêtés chez eux pour apologie du terrorisme. Mais malgré la répression, le camp social doit continuer à se mobiliser, nous devons continuer à nous mobiliser contre le camp de la guerre.
Et il y a urgence.
Urgence à arrêter les massacres, urgence à mettre en place un cessez le feu, urgence à lever le blocus sur Gaza, urgence à libérer les otages.
Mais il ne faut pas s’arrêter là. La fin des massacres actuels ne peut signifier un retour au statu quo et à la situation d’apartheid subie par les palestiniens et palestiniennes depuis 70 ans. Les palestiniens et palestiniennes doivent pouvoir vivre libre, en paix et en sécurité. Ils ne peuvent plus vivre dans la crainte d’être expulsé-es de leurs maisons, d’être emprisonné-es sans raison et sans procès, d’être tué-es au passage d’un check point en allant au travail ou à l’école.
La politique colonialiste ultra violente de Benyamin Netanyahou doit être arrêtée et une solution politique doit être trouvée, avec les palestiniens et palestiniennes pour garantir, enfin, une paix juste et durable.”