Monsieur Castex : moins de discours, des actes !

Monsieur Castex disserte sur la réindustrialisation, il en promet une « créatrice d’emplois et respectueuse du climat ». Qu’attend-il pour venir rendre visite aux fondeurs du Poitou qui ont élaboré un projet d’investissement pour moderniser leur entreprise ? Qu’attend M. Castex pour contraindre Renault à relocaliser sa production au lieu d’aller faire fabriquer son nouveau modèle de culasse en Turquie, ce qui plombera le bilan carbone des véhicules qui sont, pour une large part, vendus en France. La désindustrialisation du pays, pour satisfaire à l’appétit d’ogre des actionnaires, a engendré entre 1995 et 2009, une augmentation de 75 % des gaz à effet de serre issus des biens importés.

Comme l’a proposé l’intersyndicale des fonderies, l’État doit prendre ses responsabilités en nationalisant temporairement l’entreprise pour y injecter les financements nécessaires aux investissements. D’autant que la Région Nouvelle Aquitaine s’est déclarée disponible pour y contribuer. Faute de quoi, comme le redoutent les syndicalistes, sans offre de reprise, l’entreprise risque de fermer prochainement à l’instar de ce qui s’est passé à la fonte. C’est inacceptable, alors que des solutions existent, tous les véhicules qu’ils soient thermiques, hybrides et électriques ont besoin de pièces en aluminium. Nous renouvelons notre solidarité aux fondeurs et nous sommes disponibles pour envisager avec eux des mobilisations qui rassemblent dans le Grand Châtellerault pour imposer au gouvernement, aux parlementaires de la majorité macroniène de prendre leurs responsabilités.